Une sortie de deux jours en refuge est publiée sur le site du CAF….

Ouh là là, mais c’est qu’il fait froid en janvier, alors comment sera la nuit à 2000 mètres d’altitude !


Qu’à cela ne tienne, l’ambiance étant toujours tellement conviviale, chaleureuse, et sans artifice on fera, l’espace d’un instant fi de notre mode de vie trop douillet, de nos espaces de vie trop chauffés, de la pléthore d’appareils électroménagers, du gaspillage d’eau, trop …stop… j’arrête…

Louons ces moments où la simplicité reprend le dessus de nos vies hyper confortables et connectées !

C’est vers 11h ce mercredi matin que nous prenons la route de la haute Maurienne, direction Aussois, fief de notre encadrante, la chère Sylvaine.

 Après un pique-nique au centre du village, sous un beau soleil, et sous le regard bienveillant et désintéressé d’un mignon petit chat roux, nous nous mettons en route pour le chalet de la famille de Sylvaine, 500 mètres de dénivelé plus haut, pas loin du barrage du Plan d’Aval.

Tant le soleil brille qu’il fait fondre une bonne partie de la neige sur le versant sud où nous cheminons.

Il n’y aura qu’un seul petit portage, au début de la montée, la suite du parcours se situant en forêt. Il reste juste assez de neige pour garder les skis aux pieds. Nous empruntons une piste de ski sur une courte partie. 

Très rapidement nous atteignons le chalet.

Cela nous laisse le temps de nous atteler aux tâches qui incombent à chacun afin que nous puissions passer une soirée et une nuit des plus confortables.



Allumage du feu dans les 2 poêles, ramassage d’une quantité de neige suffisante en vue des préparations culinaires pour les repas du soir, du matin. De l’eau aussi pour les gourdes pour 6 personnes, installation des lits avec couvertures et oreillers (le grand luxe), même pas besoin d’emmener notre duvet ! Comble du luxe : les panneaux solaires nous fournissent l’éclairage !

Quand tout est prêt, on peut se réchauffer avec un bon thé.

Puis c’est le moment d’une partie de belote, rebelote et ça coinche, encore et encore…

Ensuite, c’est l’heure de l’apéro, et ce refuge n’était pas un bar pour rien dans l’ancien temps… on ne vous en dit pas plus… il faudra venir découvrir ce lieu par vous-même.

Le repas du soir est partagé dans cette ambiance chaleureuse.

Rien pour nous distraire de l’essentiel, on a tout loisir de prendre le temps de parler, discuter, échanger….

Le feu s’éteint la nuit… et pas question de le rallumer le matin, puisque l’on ne repassera pas par le refuge, du coup, il fait bien frisquet en se levant.

Emmitouflés dans nos vêtements chauds nous prenons le petit déjeuner, puis il faut se préparer, ranger tout, vider les cendres des poêles et affronter le mauvais temps qui s’est installé cette nuit.

Il y a du brouillard et la température est largement négative.

La neige est tantôt légère, tantôt croutée au début de la montée qui mène au Grand Chatelard.

Certaines parties sont complètement vitrifiées, les couteaux seront utiles pour certains.

Entre le brouillard, le carrelage et la croute, Maryse est aux anges, elle va se régaler à la descente.
 
Le ciel se dégage de temps en temps, nous laissant admirer le superbe cirque de la Dent Parrachée. Un bouquetin au loin nous observe un court instant.

La pause du midi se fait au soleil sur les rochers, face au Grand Chatelard.

Le sommet convoité restera vierge de notre passage, il aurait fallu y aller à pied car il y a trop de peu de neige.

A la descente, n’est pas vraiment facile au début.



Le brouillard est remonté, on est en plein jour blanc - Sylvaine a remis sur le droit chemin un randonneur en raquette complément égaré - l’enneigement est comme on le craignait : carrelé et croûté.

Un re-peautage supplémentaire et nous voilà en peu de temps sur une piste de ski qui nous autorise de belles courbes sur les pentes de la station.



Petit exercice de secours en avalanche mené de main de maitre par Francis et retour aux voitures en bon état. Elles étaient sous la surveillance de notre ami le chat roux qui a dû veiller au grain pendant notre absence.

 

Le pot de l’amitié conclura cette mémorable immersion en Vanoise.

 

Promis, on reviendra goûter aux spécialités locales, dont le bleu de Termignon, Fanfan étant fan du Beaufort…il faudra lui faire découvrir ce fromage qu’il ne connaît probablement pas.