Pour répondre à ces questions du quoi (quel matériel emporter) pourquoi et comment utiliser l'abondance de matériel nécessaire en terrain d'aventure, Paulin avait choisi un itinéraire inconnu des quatre curieux et curieuses inscrit(e)s à sa sortie d'initiation subtilement titrée Bas les masques au Boeuf.

Première série de questions/réponses dès le départ au parking de Mont Derrière (jeu de mots s'abstenir...).
Paulin sort cordes et quincaillerie ;
- Alors, on prend quoi ? Combien?
Réponses plus ou moins justes selon une préparation de course diversement consciencieuse...

Coup d'oeil à la carte :
- On est où, on va où ?




Une bonne heure plus tard, satisfaction de découvrir le site de grimpe depuis le col de la Frasse.

Tiens ! une autochtone !

Après une courte recherche du point de départ de la voie, on s'équipe : casques, baudriers, reverso, longe et mousquetons.

-Ma longe, je la fixe où ?
-Ma sangle, je la plie comment ?
-Et le reverso, on le met où ?
...

Deuxième série de questions/réponses orientées pour la progression à venir.




-Tu es sûr que ça tient, ça ? s'inquiète un sceptique à propos des friends.
Paulin répond à tout avec le sourire et démontre, fait essayer, imperturbable et convaincu.



Vient ensuite la révision importante de la pose d'un relais, parfaitement claire mais pas si évidente à s'approprier tant qu'on ne l'a pas pratiquée.

Et lorsque les multiples pourquoi, comment et quand ont trouvé une réponse, il est déjà midi trente ; le matériel alimentaire remplit alors sa fonction de carburant nécessaire.



Les deux cordées sont prêtes, composées selon l'expérience en escalade des forces en présence.



Un peu inquiète au départ, je me sens momentanément rassurée par les nombreuses prises de la paroi.



Juste derrière, Fernand et Sylvie paraissent à l'aise.



Tout en bas, Tatiana attend encore que tout le monde soit en place au premier relais. Là, sa partenaire, après avoir mis en pratique la pose des friends et sangles dans les nombreuses fentes, lunules et becquets du rocher, l'assurera.



Puis inversion des rôles de leader et second.



Il faut parfois vaincre quelques appréhensions pour engager ici ou là quelques pas plus difficiles.
Il n'est pas évident non plus de trouver le bon cheminement, de placer le bon matériel en repérant le bon emplacement sécuritaire.



En tout cas, l' itinéraire avec "rien de bien dur" comme l'avait justement annoncé Paulin nous permet d'évoluer hors de la foule dans un paysage serein qui appellerait presque à un plongeon dans le lac d'Annecy !



La toute dernière partie  est l'occasion de travailler les anneaux de buste pour réduire les distances d'encordement.

La seule variable qui va rogner le programme annoncé d'une seconde ascension est le temps.
A force de quoi, pourquoi et comment, de "attends, je fais moi-même et tu me diras si c'est correct", de moments de régulation ("dites donc, vous deux, qu'est-ce que vous avez fabriqué avec vos cordes au départ du relais") et de bavardages divers et sympas, les heures ont filé.
Pas question non plus de négliger la relance de l'économie baujue dans ce bar bienvenu de Bellecombe.



 A la santé de notre excellent pédagogue du jour !