Yacapulka - Episode 1 - "La Nuit polaire"
Débuter un nouveau cycle de formation est toujours excitant. C'est le début d'une aventure.La première sortie est l'occasion de faire connaissance, de créer du lien, de se créer une histoire commune faite d'anecdotes, de sourires, de fous-rire...
Pour le coup, ce cycle sauvage débute sur les chapeaux de roue. On se retrouve vers 19h40 au col de Plaimpalais... eh, oui, la première est une sortie nocturne. "Nuit polaire" on a dit !
Clin d’oeil de la journée, c’est ce soir là qu’est diffusé au journal de 20h de TF1 un reportage consacré à la gestion de la sécurité en raid polaire auquel 5 encadrants du club ont participé il y a de cela quelques jours à Tignes. Une bonne occasion de retravailler quelques fondamentaux !
On se gare, mais nous sommes seuls. Pas trace des deux autres voitures montées plus tôt pour venir louer des skis de randonnée nordique. Coup de fil passé rapidement, une voix agitée répond..."skis... perdus... voiture". Interloqué, j'attend que Tristan mon copilote m'explique.
Une paire de SRN (Ski de Randonnée Nordique) a été perdue entre le magasin de location et le coffre de la voiture. Ils l'ont cherchée, mais en vain. Comme entrée en matière, c'est la fanfare !
On échafaude rapidement un plan B comme "Bauges" et nous voilà partis pour Montagny au-dessus d'Arith, théâtre de notre reconstitution d'une nuit en Arctique. A une différence près... la neige.
Car c'est bien beau d'avoir une pulka, mais sans neige comme dirait l'autre "elle marche moins bien maintenant" !
A force d'alternance entre portages et "skiages", nous finissons pas trouver la neige dans la forêt. L'aventure peut commencer !
La nuit, il fait noir, il fait froid et le silence domine... enfin, sauf quand une bande de 8 Cafistes excités de la spatule viennent troubler la quiétude de Dame Ecureuil et Monsieur Lièvre avec une pulka qui fait un brouhaha d'enfer sur une neige glacée !
Après une vingtaine de minutes, nous débouchons dans les alpages de Mariet. La neige se fait beaucoup plus présente... ouf. Quelques chalets baujus apparaissent dans la clarté de la neige. Le ciel, sans pollution lumineuse, est clair et nous offre le magnifique spectacle de la voûte céleste. Nous éteignons les frontales pour profiter du moment et glisser au milieu de la nuit. Nous sortons rapidement du chemin pour pleinement profiter des vastes champs de neige et trouver un lieu propice où monter notre camp.
Au pied d'un beau sapin, nous sélectionnons une vaste zone relativement plate. On tasse, on compacte la couche neigeuse pour monter nos 2 tentes d'expédition. Pour nombre de membres du groupe, c'est une première en hiver ! Les conseils et recommandations sont légion et l'équipe méthodique pour l'installation. En hiver, l'à peu près pardonne rarement !
Puis, c'est l'heure des diots au barbecue. Eh oui, il faut bien tester le nouveau barbecue portatif du club. Le tout complété par un excellent gâteau au vin blanc et de quelques autres douceurs.
C'est dans une belle ambiance que nous prenons le chemin de nos duvets... il est déjà minuit et demi. Il ne manquait que les aurores boréales à cette nuit polaire.
Trois téméraires optent pour un bivouac sous les étoiles, pendant que le reste du groupe se répartit dans les deux tentes. Un dernier rappel de bien vérifier les aérations et nous tombons dans les bras de Morphée.
Pour certains, la nuit sera douce, pour d'autres plus complexe et visiblement, tout n'avait pas été correctement vérifié ! "Quand on s'est réveillées, c'était la Reine des neiges !" Il y avait des petites stalactites partout. Ah la condensation lorsqu'une tente n'est pas correctement ventilée...
Tout en faisant fondre de la neige sur notre réchaud qui tourne plein pot, nous refaisons le fil de nos nuits. Celui qui a vu son "sursac condenser à mort", celles qui ont eu froid, ceux qui ont bien dormi.
Ambiance Grand Nord au réveil
Puis, vient le temps de démonter le camp. Il faut alors plier, brosser, plier, brosser... Cela prend du temps, surtout lorsque l'on a pas l'habitude. C'est aussi cela le cycle sauvage, découvrir, partager et progresser.
Les Yacapulkistes
Et pour en profiter à fond, nous reprenons nos skis afin de parcourir en tous sens les alpages de Mariet. C'est aussi l'occasion pour certains de tester la sensation de tracter une pulka. Pour d’autres de découvrir un peu plus en profondeur le ski de randonnée nordique. La joie de la propulsion sur les zones de plat, l’art de l’équilibre pour faire mordre ses écailles en montée ou de gérer les déséquilibres lorsque le tâlon est libre et l’esprit beaucoup moins dans les petites descentes. Quelques cabrioles plus ou moins contrôlées contribueront à la bonne ambiance du groupe.
Les alpages de Mariet et le Colombier
Une vraie aventure nordique à deux pas de chez nous ! Vivement la suite dans le Vercors, dans un mois, à la recherche du wild !
Crédits photos : Les Yacapulkistes
Crédits photos : Les Yacapulkistes
